Le 31 mai dernier, une trentaine d’élus et techniciens ont participé à un voyage d’études organisé par l’AURCA dans l’espace Catalan Transfrontalier. Deux sujets étaient à l’ordre du jour en lien avec l’actualité des appels à manifestation d’intérêt régionaux. Celui de la revitalisation des cœurs de villes et villages, et celui de la reconquête de friches dans le tissu bâti.

La journée a débuté au cœur de la cellera de Pézilla-la-Rivière et a permis de mesurer l’importance de la continuité de l’action dans le temps, et ce dans plusieurs directions : le traitement des espaces publics, l’insertion d’équipements structurants (médiathèque, centre médical, projet de centre d’interprétation des celleres du Roussillon, etc.), la question du stationnement regroupé, le volontarisme en matière de maîtrise foncière et immobilière, la volonté de conforter le commerce de proximité, etc.

La journée s’est poursuivie en Catalogne Sud. Elle a permis d’explorer la façon dont la commune de Celrà (5.400 hab. en première couronne de Gérone) s’est appuyée sur une friche industrielle moderniste pour rendre la commune attractive auprès des familles avec enfants. Ce grand site central est devenu un catalyseur de la vie associative et culturelle locale (centre culturel, écoles d’art et de musique, médiathèque, espaces d’expositions, studio de radio locale, salle polyvalente, piscines, etc.), avec un mode de gestion par délégation de service public qui limite les coûts de fonctionnement de la structure.
Le village de Monells (182 hab.) a lui misé sur le traitement ultra-qualitatif de ses espaces publics pour favoriser l’animation de son centre par l’attractivité touristique renforcée. Sa place animée de restaurants et de leurs terrasses, sert d’écrin pour des tournages de films et annonces publicitaires.
La commune de Torroella de Montgrí (11.500 hab.) s’appuie sur la maîtrise de l’extension urbaine périphérique pour conserver le dynamisme de son coeur de ville commerçant. Les équipements rayonnants, qu’ils soient publics (Centre culturel – Musée de la Méditerranée et l’équipement culturel et économique de l’Espai Ter) ou privés (2 fondations d’art) invitent à un tourisme alternatif au tourisme balnéaire. Une nouvelle feuille de route communale dédiée à la valorisation du coeur de ville a été élaborée en 2016 et entend s’appuyer plus encore sur un urbanisme de projets plus large que le seul traitement de la question de la qualité des espaces publics et des règles de constructibilité offertes dans le centre ancien.

 Les fiches des sites visités :